La petite Histoire des routes – Partie 2/3
Alors que l’humanité commence tout juste à se sédentariser, les premières routes émergent de fait. De fait, parce qu’elles se créent de manière presque naturelle ; au fil du passage des hommes et des bêtes. Mais peu à peu, ces premières routes rudimentaires vont se pérenniser. Et certaines d’entre elles vont devenir prédominantes, suivant la piste lucrative du commerce qui occasionne les tous premiers déplacements de masse. Et les premiers échanges. C’est alors l’émergence de routes mythiques ; les célèbres grandes routes commerciales où se succèdent les marchands et leurs denrées alimentaires, leurs bijoux et leurs textiles de prix …
Emergence des grandes routes commerciales
A vrai dire, impossible de parler des grandes routes commerciales sans ne serait-ce qu’évoquer la légendaire route de la soie. Assurément l’une des plus anciennes voies à occasionner flux de personnes et de marchandises puisqu’elle aurait été créée au IIème siècle avant Jésus Christ, par l’empereur chinois Han Wudi. Elle reliait alors la ville de Chang’an (située au cœur de la Chine) à celle d’Antioche en Syrie. Et les marchands y proposaient de fabuleuses soieries à une clientèle friande de textiles recherchés. Cependant, d’autres marchandises de prix y ont également transité : jade, pierreries, laque, ivoire, ambre, corail, laine ou porcelaine. Les livres d’Histoire racontent d’ailleurs que le grand explorateur Marco Polo l’aurait également arpentée, lors de ses divers voyages et expéditions autour du monde … et nul ne doute qu’il en ait rapporté de véritables trésors !
Autre route mythique, celle de l’ambre ; l’une des voies de commerces les plus appréciées sous l’Antiquité. Elle reliait alors la Baltique à la Méditerranée et comme son appellation l’indique ; elle fut le théâtre d’importantes tractations autour de l’ambre, résine fossile alors notamment utilisée en bijouterie ou en médecine.
Mais loin de se cantonner aux textiles et bijoux ; les grandes routes commerciales se bâtissent également au rythme des flux alimentaires. Et apparaissent également les routes du sel et du thé ; deux voies commerciales consacrées à l’importation et à l’exportations de ces denrées enviées. Ainsi, la route du sel se façonne dès le IIème millénaire avant Jésus Christ, afin d’approvisionner les pays dépourvus de sel. Quant à la route du thé, elle s’étend du Sichuan au nord ouest du Tibet central en passant par le sud ouest de la Birmanie et émerge à partir du Vème siècle.
Indubitablement, ces routes commerciales participeront à façonner le monde d’aujourd’hui via les flux de personnes et de marchandises toujours constants … Mais qu’en est-il des routes à l’échelle de l’Hexagone ? Rendez-vous prochainement par ici pour le découvrir.
Cet article est une contribution libre rédigée par un auteur partenaire et non par la société elle-même.